Accueil > Préface de Gilgogué, ami du peintre
 Chapeau de cow-boy, imper mastic, foulard, moitié John Wayne, moitié Navarro, fine moustache
à la Errol Flynn, vous l'avez reconnu, haute silhouette dans la rue : c'est mon ami
Aurélio Gianola.
Toujours galant, grand conteur, on l'écouterait des heures
sans soucis du temps passé, racontant sa vie bien remplie devant un demi ou un whisky en s'abreuvant de ses aventures savoureuses.
Généreux, m'offrant pots de peintures et pots à boire,
cet artiste là, je ne l'oublierai pas, mon copain Gianola toujours entouré d'un chien ou d'un chat.
Depuis maintenant 20 ans, je le vois peindre dans son atelier
rue Chaussée Ferrée, je "jette un oeil" chaque jour vers sa fenêtre observant ses oeuvres naître
et grandir du lever au coucher du soleil.
Aurélio m'étonne par la maîtrise et la justesse du dessin.
Son travail est toujours d'une grande puissance ; j'oserais dire que : Gianola, c'est la force tranquille de la peinture !
Quand il peint la mer en tempête, nous recevons les embruns
salés et nous avons envie d'enfiler bottes et suroît.
Une toile du Sud de la France ! Aussitôt vous entendez
chanter les cigales parmi les oliviers et le désir de déguster un Pastis, assis à l'ombre d'une tonnelle parfumée.
Une aquarelle de Caen inondé ! L'effet de panique
vous prend tant l'eau monte le long de vos jambes, vite ! Au secours, les pompiers !
Un effet de neige peint sur le vif de sa fenêtre
et vous enfilez gants et bonnets et vous partez pour une bataille de boules de neige !
Oui, Gianola, c'est comme ça, c'est du vrai !
Sa peinture, vous la vivez, la respirez, la ressentez de vos cinq sens.
Aurélio, pour notre bonheur, continue comme ça, sans chichi, sans charabia,
la vraie peinture, c'est ça...
A toi en toute amitié,
Gilguogué, Caen, le 3 février 1998.
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